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Alors que les manifestions pour le climat se multiplient à travers le monde et qu’un grand quotidien national titrait récemment en Une « Et si on arrêtait de prendre l’avion », les Entreprises du Voyage ont voulu prendre le pouls des Français et plus particulièrement de ceux qui voyagent régulièrement en avion. Dans ce contexte, un sondage BVA/Les Entreprises du Voyage a été réalisé du 17 avril au 2 mai 2019 auprès d’un échantillon représentatif*. Le réchauffement climatique, une préoccupation qui fait l’unanimité 8 français sur 10 se déclarent préoccupés par le réchauffement climatique et près d’un tiers se disent même très préoccupés (31%). Un tiers des français a pris l’avion au cours des 12 derniers mois Au global, 36% des français ont pris l’avion au cours des 12 derniers mois, que ce soit pour des raisons personnelles (35%) ou professionnelles (7%).


Une attention plus importante au bilan carbone chez les voyageurs professionnels parmi ces voyageurs aériens, les voyageurs professionnels (40%) portent une attention plus marquée au bilan carbone de leurs voyages que les « voyageurs loisirs » (27%). Une part importante des voyageurs (63%) a déjà (37%) ou envisagent (26%) de changer son comportement pour limiter l’impact environnemental de ses voyages en avion, suivant les possibilités suivantes :

  • Choisir une destination moins lointaine : 49%
  • Renoncer à l’avion pour un mode de transport moins polluant : 44%
  • Compenser les émissions carbone de leurs voyages : 34%
  • Renoncer à leurs voyages : 30%.

Si les Français se déclarent très majoritairement préoccupés par le réchauffement climatique (82%), ce sont les femmes (68%), les moins de 35 ans (76%) et les sympathisants de gauche (77%) les plus enclins à modifier leur manière de voyager.

8 français sur 10 se déclarent préoccupés par le réchauffement climatique, et près d’un tiers se disent même très préoccupés (31%). Les femmes (86%), les plus jeunes (84% auprès des moins de 50 ans) et les populations les plus aisées (86% auprès des cadres et indépendants, 85% auprès des foyers ayant des revenus mensuels supérieurs à 3000€) et éduquées (84% auprès des bacheliers et des personnes ayant fait des études supérieures) sont plus soucieuses sur ce sujet-là. De même les sympathisants de la gauche (92%) et de LREM (86%) sont plus sensibles à cette thématique.

1/3 des Français qui ont pris l’avion au cours des 12 derniers mois est essentiellement pour des motifs d’ordre personnel

Au global, 36% des français ont pris l’avion au cours des 12 derniers mois, que ce soit pour des raisons professionnelles ou personnelles. Dans le détail, les hommes (41%), les 25-34 ans (42%), les Franciliens (51%) et les cadres (64%) sont les populations qui prennent le plus l’avion. 35% des Français ont pris l’avion pour des motifs personnels, et 7% dans le cadre professionnel. Notons que les personnes qui prennent l’avion pour des raisons professionnelles sont également très majoritaires à voyager en avion dans le cadre personnel.

Une minorité se soucient du bilan carbone

Parmi ces voyageurs aériens, seule une minorité se soucie de l’impact de ses déplacements sur l’environnement, et cette attention au bilan carbone des voyages est plus marquée chez les voyageurs professionnels : 40% de ceux qui réalisent des voyages pour des raisons professionnelles font attention au bilan carbone de leur voyage vs. 27% des personnes qui prennent l’avion pour leurs loisirs. Toutefois, aussi bien pour les voyages professionnels que personnels, les moins de 50 ans et les personnes qui déclarent être préoccupées par le réchauffement climatique sont plus sensibles à l’impact environnemental de leurs déplacements.

Une parte importe des voyageurs aériens pourraient changer leur comportement

37% des voyageurs aériens ont déjà pris des mesures pour limiter l’impact de leurs voyages en avion sur l’environnement, et 26% pourraient l’envisager, soit 63% qui pourraient être « convertis ». Là encore, ce sont les plus jeunes et les sympathisants de la gauche qui sont les plus sensibilisés et les plus enclins à modifier leur manière de voyager.

Dans le détail, la moitié des voyageurs aériens pourraient changer de destination de vacances, choisissant une destination moins lointaine (49%), un quart des voyageurs l’ayant déjà fait. A l’instar du mouvement « flygskam » ou « anti-avion » (qui se développe, notamment en Suède), un voyageur aérien sur cinq (20%) a déjà renoncé à voyager en avion pour privilégier un mode de transport moins polluant. Les jeunes (32% des 25-34 ans qui ont pris l’avion) et les diplômés de l’enseignement supérieur (22%) sont plus disposés à cette pratique. Un quart des voyageurs aériens (24%) déclarent ne pas encore l’avoir fait, mais pouvoir l’envisager.

En revanche, 63% des voyageurs n’ont pour le moment pris aucune mesure visant à limiter l’impact environnemental de leurs voyages en avion et 37% n’envisagent même pas de changer leurs habitudes. Toutefois, 1 voyageur sur 10 a déjà renoncé à voyager par souci écologique (9%) et ils sont autant à avoir compensé les émissions carbones de leur voyage (10%).

→ Les français se déclarent très majoritairement préoccupés par le réchauffement climatique, mais sont encore peu enclins à modifier leur comportement afin de protéger l’environnement. Si chez les voyageurs professionnels certaines habitudes pourraient évoluer (ou ont déjà commencé à évoluer), les voyageurs à titre personnels sont moins disposés à modifier leurs habitudes. Ce sont les jeunes qui sont les plus sensibles à la thématique de l’impact du bilan carbone de leurs déplacements et qui ont amorcé une prise de conscience qui se traduit par une manière différente, plus responsable, de se déplacer (le « flygskam ») ou de compenser leurs émissions.

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