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Voyages d’affaires: la Premium Economy est-elle faite pour vous ?

Nouvelle cabine sur les vols long-courriers, la classe Premium Economy s’est généralisée en moins de 10 ans. Une nouvelle offre à considerer que ce soit pour vos voyages d’affaires ou de loisirs, et pratiquer le Bleisure.

Air France, British Airways, Singapore Airlines ou encore Lufthansa et Delta lui ont désormais fait une place dans leurs avions. Positionnée entre la classe Eco traditionnelle (Economy) et la classe Affaires (Business), la Premium Economy est une offre incontournable des grandes compagnies.

Elle séduit une part de leur clientèle Eco qui recherche plus de confort et est prête à en payer le supplément, et la clientèle des entreprises qui souhaitent réduire les budgets déplacements de leurs collaborateurs tout en conservant du confort à ses salariés-voyageurs.

Pour les compagnies, la Premium Economy permet de monter en gamme, d’améliorer les revenus par passager et de se différencier des compagnies qui proposent une classe unique que ce soit en low-cost (Norwegian, French Blue) ou en « low-high fare » (comme La Compagnie, “ancêtre” de L’Avion qui a été repris par British Airways sous la marque OpenSkies) mais aussi des compagnies restées avec le duo classique (Business / Eco) en proposant cette nouvelle offre intermédiaire innovante.

La Premium Economy se caractérise par 3 éléments : une cabine à part, un nouveau siège et des services exclusifs

Une nouvelle cabine dédiée

L’ensemble des compagnies qui ont créée des cabines Premium Economy ont veillée à lui allouer un emplacement symbolique à bord de leurs appareils. Profitant de l’arrivée d’avions de plus grande taille et offrant plus de modularité (Airbus A380 et A350, Boeing 777 et 787), les compagnies ont pu lui dédier un espace à part. Plus tout à fait Eco, pas encore Business, elle s’est intercalée entre les deux sur les longs courriers. Composée de 20 à 40 sièges, cette nouvelle cabine offre plus de confort, d’espace et de services.

Un siège sur mesure

Si la Premium Economy devait se résumer à une caractéristique ce serait son siège. Pour se distinguer de la classe Eco, il fallait un marqueur fort, attendu par les passagers : un siège avec plus d’espace et de confort. Il est plus large qu’un fauteuil Eco (environ 40% d’espace en plus sur Air France) avec davantage de place en longueur pour les jambes, un repose-pieds et une inclinaison du dossier plus importante.

Un fauteuil Eco offre, en moyenne, une largeur de 45 cm et une espace entre les sièges de 80 cm. En Premium Economy, il faut compter 50 cm en largeur et 96 cm en longueur. Le siège Premium Economy résout la frustration du passager Eco en offrant de l’espace, sans pour autant rivaliser avec les sièges Business devenus de véritables lits plats de 2 mètres de long.

Deux types de sièges sont proposés en Premium Economy : les sièges à “coque fixe” que l’on trouve sur Air France par exemple, et les fauteuils inclinables comme chez Qantas, Cathay Pacific ou Singapore Airlines.

Le siège-coque a l’avantage de proposer un espace préservé pour les passagers : inspiré de la Business, la coque qui l’entoure évite d’empiéter sur l’espace du passager derrière. Mais il possède un inconvénient : le siège est généralement trop rigide et ne permet pas d’offrir une position de repos confortable.

Le siège Premium Economy sur Air France

Le siège inclinable est plus classique. Il fait parfois penser à d’anciens sièges Business sur moyen-courriers : un gros fauteuil avec un repose-pied. Il reprend le principe du fauteuil Eco qui permet au passager d’incliner son dossier vers l’arrière empiétant dans l’espace du passager assis derrière. Cela a obligé des compagnies comme Singapore Airlines à revoir l’ergonomie de l’écran : celui-ci pivote pour le passager arrière, quelque soit l’inclinaison du dossier devant. De même, ceci a entrainer une reconfiguration du plateau-repas pour le conserver plat quelque soit l’inclinaison du dossier devant.

Le siège Premium Economy sur Singapore Airlines

Si le siège Premium Economy a fait l’objet d’attentions en matière de confort et d’ergonomie, il s’avère aussi truffer de services innovants : un écran plus grand (26cm sur Air France et 33cm sur Singapore Airlines), des prises électriques et USB, plus de rangements, des pochettes latérales et des mini-tablettes, une liseuse, un plateau amovible plus spacieux, un casque à réduction de bruit, etc.

Un service à part

Depuis le service au sol jusqu’en vol, le parcours du passager Premium est revu pour faire de la Premium Economy un produit à part, justifiant son coût d’environ 1,5 fois plus cher qu’une classe Eco.
Souvent un comptoir d’enregistrement lui est dédié avec sa signalétique propre. La “marque” Premium Economy devient une experience de voyage signalée. Et certains services de la classe Business lui ont été transféré pour l’occasion : l’étiquette “Priority” sur les bagages (pour une livraison plus rapide), un embarquement prioritaire, des bonus de miles sur les programmes de fidélité, etc.

A bord, le service a été repensé pour distinguer, par des signes symboliques ou réels, cette nouvelle classe. Les menus et plateaux repas sont différents de l’Eco, des trousses de voyages spécifiques sont distribuées, et des attentions tels que le champagne français servi à volonté sur Singapore Airlines. Seule concession qui n’a pas été faite : l’accès aux salons (business lounges). Il demeure le privilège des passagers des classes Business et First.

Une offre marketing hybride entre Business et Eco

On constate que pour la plupart des compagnies, la classe Premium Economy s’est construite en réunissant certains services de l’Eco et ceux de la classe Business. Surement par souci de création rapide et facile ; mais aussi de gestion opérationnelle et de maitrise des coûts, en vue d’assembler des prestations déjà existantes.

Si certaines compagnies proposent le même menu qu’en Eco, d’autres sont allés jusqu’à adapter des repas spécifiques. Singapore Airlines propose ainsi son célèbre service “Book The Cook” jusqu’à présent réservé à la Business pour permettre aux passagers de commander à l’avance leur menu préféré et de ne pas avoir le traditionnel choix Eco du “Chicken or Beef”.

Les compagnies retrouvent ainsi 3 classes à bord des avions : une Business montée en gamme (qui remplace souvent la First en voie de disparition), une classe Eco basique avec des tarifs compétitifs misant sur les volumes, et une classe intermédiaire, la Premium Eco, nouvelle niche de revenus, idéale pour privilégier un excellent rapport qualité-prix, parfaite sur vous faites du Bleisure.

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