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Quand Bleisure rime avec bistronomie : tous chez Odette !

Déjeuners et dîners sont des moments forts du Bleisure ! Aussi, il est normal que nous vous fassions part (découvrir serait sans doute trop prétentieux) de nos bonnes adresses à travers le monde ! Oui, soyons ambitieux ! Depuis le week-end dernier il semble que l’ambition ne soit plus un gros mot en France… Pourvu que ça dure !

Ce midi j’ai eu la chance de découvrir un endroit fabuleux : Odette – l’Auberge Urbaine sis 23/25 rue du Pont Neuf – 75001 Paris. Le pitch sur le site Internet donne la couleur, sans fioriture :

« Au menu du restaurant Odette by Maison Rostang : une carte simple et contemporaine, des produits maison et du terroir avec un rituel retrouvé, celui des plats à se partager comme à la maison ! Parce que notre Chef met un point d’honneur à travailler les meilleurs produits du moment, notre carte change tous les jours, selon les arrivages du marché ».

Odette possède un parrainage de poids, ni plus ni moins que la Maison Rostang. Est-ce réellement nécessaire de la présenter… Bien connue des gourmets, son palmarès est éloquent :

  • 6 restaurants à Paris
  • 2 étoiles au Michelin, la fiche est consultable ici
  • le chef, dont la présentation sur le site de l’Auberge allèche l’internaute avant de le régaler in situ : «  Aux commandes de la cuisine d’Odette, le chef Yannick Lahopgnou propose une cuisine de saison et savoureuse. Après s’être formé auprès de Yannick Alléno au Meurice (3 étoiles Michelin) et Maison Rostang, puis avoir été chef exécutif d’un restaurant étoilé au Japon et avoir dirigé la cuisine du bistro parisien Zébulon, Yannick Lahopgnou conjugue désormais les bases d’une haute cuisine et des produits issus de la tradition bistro, pour offrir  portions gourmandes mais aussi belles pièces à partager ».

Après cette introduction, la question qui vous brule les lèvres est la suivante : « combien ça coûte ?! »

Vous n’y laisserez ni votre bras, ni même votre Livret A ! En plus d’être savoureux, de vous transposer dans un décor aux allures d’un atelier de designer et de vous surprendre par des alliances originales mais qui s’épousent parfaitement pour fondre sous votre palet, la carte du déjeuner  comme celle du diner sont tout à fait abordables (cliquez sur les liens pour les consulter).

Mais une présentation du concept s’impose. Un concept qui casse les codes de la restauration classique. Plus de carte des entrées. Encore moins une carte des plats. Une carte unique de mets qui se dégustent dans l’ordre qui vous plaira. Les quantités sont suffisantes et parfaitement équilibrées pour vous permettre d’enchaîner deux assiettes sans vous sentir mal à la sortie. Il y en a également pour tous les goûts : avec ou sans viande, poisson, produits bio, etc. Impossible de ne pas trouver votre bonheur et aucune prise de risque en invitant un convive qui suit un régime particulier.

Toast avocat citron vert et œuf bio poché, graines de chia grillées, 12€

Tartare de veau et thon blanc, croquants de levain, huile d’olive fumée, 14€

De la gastronomie à la bistronomie…

Ce concept n’est pas sans faire écho à  celui de la bistronomie qui rappelons-le, est la contraction de « bristrot » et de « gastronomie ». Cette tendance, apparue dans la fin des années 90 et confirmé dans la première décennie du second millénaire, a été une réponse à la « rigidité » des us et coutumes des restaurants gastronomiques. Comme quoi, le changement, n’est pas réservé à la classe politique et les Français, contrairement à leur légende, sont fans du changement et dans tous les domaines ! Ils attendent juste les bons acteurs pour les conduire vers la nouveauté !

Yves Camdeborde

Pour revenir en cuisine, les nouvelles générations de chefs ne se sont pas forcément retrouvées dans la pratique extrêmement codifiée des références du domaine. Le mouvement « de rébellion » a conduit de nombreux chefs jeunes et moins jeunes à sortir des brigades des grandes institutions pour ouvrir leur propre restaurant et proposer une cuisine revisitée, « sans fioriture » comme aurait pu dire ma grand-mère… Terminés les menus à trois chiffres, au revoir palaces, adresses ancestrales et maîtres d’hôtel qui ferait pâlir de jalousie Mister Carson (seuls les « vrais » sauront…). Le précurseur se nomme Yves Camdeborde, un très grand chef encore en activité. Son restaurant, la Régalade situé dans le 14ème arrondissement de Paris, est une institution du genre. Le « lieu zéro » par analogie au « patient zéro » dans le contexte des épidémies. Pardonnez-moi cette comparaison, mais ne s’agit-il pas d’une prise de risque accompagnée d’une innovation, qui s’est muée en une tendance et puis généralisée en une « épidémie » pour finalement contaminer tout Paris pour notre plus grand plaisir…

La bistronomie est donc née de la démocratisation de la restauration gastronomique. Aujourd’hui, nous avons tendance à confondre démocratisation et ubérisation. Quelle erreur (horreur aurais pu aussi convenir :-)). Pour citer une nouvelle fois feu ma grand-mère, « ne mélangeons pas les serviettes et les torchons ». La bistronomie a largement gagné ses lettres de noblesse à tel point, qu’à son tour, elle accroche des étoiles du Guide rouge à son tablier. Des prix abordables (environ 30€ le menu complet), des lieux décorés avec grand soin par des designers, artistes ou décorateurs de renom, des vins qui n’ont rien à envier aux caves prestigieuses, des plats et produits traditionnels réinventés, un personnel toujours convivial et détendu, des chefs et propriétaires passionnés et accessibles, des convives ouverts à la découverte, telle est la recette gagnante de la bistronomie.

Bref, pour revenir à ma belle découverte du jour qu’est Odette, l’Auberge Urbaine qui navigue entre gastronomie, bistronomie et tapas chics, je vous invite à y aller sans attendre. A l’aire de l’expérience utilisateur ou de l’expérience cliente, Odette vous fait vivre un moment à part. Non pas unique, mais un moment agréable ponctué de découvertes. Vous serez captivés par la décoration tout en rondeur du lieu à l’image de sa cuisine. Vous serez séduits par ses accords et son concept qui suffit à vous offrir une bulle de bonheur le temps d’un déjeuner. Vous serez heureux de payer cette addition raisonnable et vous aurez le sourire en sortant. Franchement, je vous vends du rêve, mais mis à part le fait que j’étais bien éveillé, tous les ingrédients y étaient. Alors, ne marchez pas, mais courrez chez Odette !

(Note de la rédaction : je n’ai ni été invité par le restaurateur ni rémunéré pour écrire cet article. J’étais un « voyageur » parmi d’autres, sans aucune contrepartie. Cet article n’est que le reflet de mon expérience. J’ai payé mon addition et je suis sorti avec… le sourire).

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